70 élèves de seconde au Mont Valérien

par Fanny Brune

Nous partîmes un matin de février 2024 à Suresnes. Nous étions 74, élèves et professeurs. Nous montâmes à pied jusqu’à la colline du Mont Valérien. Nous découvrîmes l’histoire d’une forteresse militaire devenue Mémorial de la France combattante. Nous parlâmes des résistants et des otages, français et étrangers, fusillés entre 1941 et 1944, par les soldats allemands. Ils étaient plus d’un millier. Nous apprîmes que l’armée allemande ne fusillait que les hommes, à partir de 16 ans. Nous marchâmes, en silence, sur leurs pas, de la Chapelle où les condamnés étaient rassemblés avant leur supplice, jusqu’à la Clairière où ils étaient exécutés.
Nous lûmes leurs noms sur l’immense cloche de bronze élevée en leur mémoire en 2003, et nous cherchâmes les noms de ceux sur lesquels nous avions travaillés. Nous parlâmes d’histoire et de mémoire, d’un abbé allemand humaniste et d’un soldat allemand antinazi, du travail des historiens et des mémoires différentes. Enfin, avant de repartir, nous regardâmes la flamme qui brûle devant le Mont Valérien et ne doit jamais s’éteindre.